Incels, Chads et Stacys : de quoi s'agit-il ?
Ils sont très actifs sur le Net. Ce canal constitue, d’ailleurs leur premier moyen de communication et de mobilisation. Outre le site internet qui n’est ouvert qu’aux hommes, les Incels sont également présents sur les réseaux sociaux notamment la messagerie Discord, le forum 4chan, mais également sur Facebook. Ces moyens de communication permettent aux Incels de déverser leurs colères sur la gent féminine. D’ailleurs, ils les traitent de « diaboliques », de « salopes… incapables d’aimer » et d’êtres qui « prennent plaisir à malmener les hommes, à les humilier » chaque fois qu’elles en ont l’opportunité.Â
Sur ces forums, les Incels tiennent des discours à caractère misogynes et même bien de fois teintés d’incitations au harcèlement, au viol et aux violences de natures diverses contre les femmes. Les premières formes d’apparition des Incels étaient faites sous la forme de soutien aux personnes célibataires. Mais très vite, le mouvement a pris toute autre allure mettant sous les feux de rampes des personnes qui pousse leur zèle à professer publiquement l’idée selon laquelle, « le viol est plus jouissif que le sexe classique ».Â
Les Incels sont passés, bien de fois déjà de la parole à l’acte. Au mois de mai 2014, dans l’État de Californie après avoir exprimé sa désolante situation de « rejeté » par les femmes, un homme avait tué 6 personnes et blessé une quatorzaine avant de se suicider.Â
Le 23 avril 2018 au Canada, dans la ville de Toronto, un Icel a tué 10 personnes avec sa voiture-bélier après avoir écrit que « la rébellion des icels a déjà commencé ».Â
Dans leur combat, les Icels visent les « Chads » et les « Stacys ». Ils désignent par « chads », les jeunes hommes appréciés des femmes et qui se font aimer d’elles. Ils les tiennent pour populaires, charmants et ayant une vie sexuelle épanouie. Une attitude qui frise la jalousie. Les « Stacys » quant à eux, sont des femmes en couple. Du coup, ces deux catégories de personnes constituent des cibles privilégiées des Icels.
À propos de l'auteur, Christophe Lobby AGBODJI
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