Cannabis : Pourquoi la fleur de la plante a cette odeur si particulière
Désormais, l’on sait que cette odeur âcre si particulière aux fleurs du cannabis est un composé volatil comportant notamment un atome de soufre. Elle a des ressemblances certaines avec les « moufettes » ou « skunk » en anglais ; ces petits mammifères carnivores que l’on retrouve essentiellement en Amérique du Nord. Grâce aux techniques de pointe, une équipe de chercheurs américains a levé un coin de voile sur le mystère qui entoure l’odeur de cette fleur.
Ce qu’en disent les auteurs…
« Plus de 200 composés aromatiques ont été répertoriés dans le cannabis, révélant la complexité de son odeur. Tout comme les propriétés organoleptiques du vin, celles du cannabis résultent ainsi d’une multitude de molécules. De la famille des terpènes — une classe d’hydrocarbures — et des terpénoïdes — plus complexe chimiquement — en particulier. Ils sont à l’origine de l’odeur de quantités de plantes comme l’eucalyptus, la cannelle ou le clou de girofle. Majoritaires dans le cannabis, ils produisent les notes boisées, florales ou encore citronnées, plus ou moins affirmées selon les différentes variétés de cannabis. Pour débusquer l’origine chimique de “l’odeur de skunk”, les maigres recherches s’étaient donc focalisées sur ce type d’hydrocarbures. Sans succès toutefois. Aucune combinaison de terpènes n’a jamais pu reproduire l’effluve caractéristique » ; expliquent les auteurs de cette étude révolutionnaire.
Les précisions de Iain Oswald
Iain Oswald est l’auteur principal de l’étude ayant révélé les avancées récentes obtenues dans l’étude de l’odeur caractéristique des fleurs du cannabis. Dans un communiqué d’Abstrax Tech parvenu à notre rédaction, il a apporté les précisions ci-après :
« Je soupçonnais depuis des années qu’il manquait quelque chose d’important dans la compréhension de cette plante, précise pour sa part Josh Del Rosso, cultivateur de cannabis à Santa Barbara (Californie), qui a participé à ces travaux. Alors que les terpènes étaient considérés comme la source principale de l’odeur âcre, nous savons à présent qu’elle provient de cette nouvelle classe de CVS. En mesurant les quantités de CVS à différentes étapes de la croissance des plantes, nous avons pu constater qu’elles augmentaient de manière significative quelques semaines avant la floraison. Elles apparaissent maximales, en outre, au moment du séchage des fleurs, puis diminuent fortement après une dizaine de jours de conservation. Ces résultats montrent que les cultivateurs sont engagés dans une course contre la montre pour fournir des produits de qualité. Nos données établiront toutefois de nouveaux standards pour les cultivateurs et les distributeurs afin de préserver et protéger les composés clés — en matière de traitement, de packaging et de stockage. Et, plus important encore, elles aideront les fabricants à optimiser leurs produits et faire passer la qualité du cannabis à un niveau supérieur. »
À propos de l'auteur, Christophe Lobby AGBODJI
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