Tokyo 2020 : Trop de sports aux J.O. ?
Les trente-deuxièmes Jeux olympiques d’été débutent le 23 juillet 2021 dans un contexte on ne peut plus particulier. La pandémie de Covid-19 est parvenue non seulement à faire décaler l’événement d’un an (moins un jour), mais les épreuves vont se dérouler devant des tribunes vides.
Même le parcours de la flamme olympique s’est déroulé, si l’on ose dire à huis clos, c’est-à-dire sans le moindre spectateur. On est loin de la belle ambiance des Jeux de 1964, qui s’étaient déjà déroulés dans la capitale japonaise.
Plus de dix-mille sportifs de tous pays sont attendus au Japon, qui vont disputer une ou plusieurs des 339 épreuves au programme : 165 pour les hommes, 156 pour les femmes et 18 épreuves mixtes pour un total de 33 disciplines. N’est-ce pas un peu trop ?
À l’image des compétitions de football et autres sports collectifs qui ne cessent d’augmenter le nombre d’équipes participantes, les Jeux sont pris à chaque olympiade d’un gigantisme qui leur fait ajouter des disciplines dont on peut se demander si elles ont leur place à côté de l’athlétisme, la natation et la gymnastique, sports majeurs du mouvement olympique.
Que penser du basket 3x3, du volley de plage, du rugby à 7, du VTT, du skateboard ou de l’escalade au sein des Jeux olympiques ? Quel intérêt d’y maintenir le football masculin, le tennis, le golf ou le cyclisme sur route alors que les champions de ces disciplines ne prennent même pas la peine de s’y rendre ?
On comprend que le CIO se mette à l’air du temps en incorporant des épreuves plus jeunes et plus urbaines. On peut aussi applaudir sa volonté de multiplier les épreuves mixtes. Mais il n’est pas certain que la quantité d’épreuves favorise la qualité du spectacle.
Les Jeux olympiques auraient tout à gagner à réduire la voilure du nombre d’épreuves. Ne pérenniser que les disciplines les plus significatives tels l’athlétisme, la natation et la gymnastique déjà cités, mais aussi l’haltérophilie, la lutte, l’escrime, l’équitation, l’aviron, le tir (choix tout à fait arbitraire) tout en proposant une dizaine d’autres sports en démonstration, selon le lieu de l’épreuve ou l’air du temps. Le débat est ouvert.
À propos de l'auteur, Richard Coudrais
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