Pourquoi les europpéens se droguent-ils en masse ?
Intitulé « Les drogues sont de retour », ce rapport de l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (EMCDDA) est la synthèse du résultat de l’analyse des eaux usées de 75 villes de 25 différents pays. 23 de ces pays sont de l’Union européenne auxquelles ont été ajoutées la Turquie et la Norvège. Il est constaté une « une augmentation globale des détections » de cannabis, cocaïne, amphétamines et méthamphétamines. On constate que seuls les résidus de l’ecstasy et de la MDMA, son principe actif ont diminué de volume dans la plupart des villes sur lesquelles, l’étude a porté. Cette baisse pourrait, tout de même s’expliquer par la fermeture des boîtes de nuit au printemps 2021, période au cours de laquelle cette étude a été faite. En effet, les boîtes de nuit constituent des lieux privilégiés de consommation de l’ecstasy et de la MDMA.
Il a, par ailleurs, été relevé les données ci-après :
- Le cannabis est la drogue la plus consommée dans l’ensemble des pays sur lesquels, l’enquête a porté ;
- En 2020, 213 tonnes de poudre blanche ont été saisies dans l’ensemble de l’UE contre 202 tonnes en 2019 ; une saisine record malgré les restrictions liées aux déplacements et la fermeture des lieux festifs ;
- En 2021, pour la première fois, 52 nouvelles substances psychoactives (NSP) ont été signalées ; soit la moyenne d’une nouvelle NSP par semaine. Or, il y a 25 ans, c’était une moyenne de deux NSP par semaine.
- La détection de six nouvelles cathinones de synthèse dont les plus répandus sont la « 3-MMC » et la « 3-CMC ».
- 350 laboratoires illégaux ont été démantelés en 2020.
- 23 laboratoires de transformation de cocaïne ont été découverts.
Les commentaires d’Alexis Goosdeel, Directeur de l’Observatoire
Cet indicateur et d’autres suggèrent qu’à l’heure actuelle, rien n’indique que la tendance à la hausse de la disponibilité de cette drogue, observée ces dernières années, n’ait changé. Les drogues classiques n’ont jamais été aussi accessibles et de nouvelles substances fortement dosées continuent d’apparaître. Presque tout ce qui a un potentiel psychoactif risque aujourd’hui d’apparaître sur le marché ; un réel risque en termes de santé publique. Cette évolution présente le risque d’une plus grande disponibilité et d’une augmentation potentielle de la consommation en Europe.
À propos de l'auteur, Christophe Lobby AGBODJI
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