The Dead South : on dirait le Sud
Le rock est mort, entend-on souvent, et à chaque fois un groupe nous rappelle combien cette affirmation n’a aucun sens. En ces périodes de pandémie, il est bon de découvrir un groupe qui fleure bon le rock mâtiné de folk. Celui-ci vient du Canada et s’appelle The Dead South. Si vous ne le connaissez pas encore, tapez ce nom d’urgence sur YouTube et revenez nous en dire des nouvelles.
The Dead South a été fondé en 2012 par deux amis en provenance de Regina, au Canada. Nate Hilts et Danny Kenyon, ce sont leurs noms, s’étaient essayés au grunge avant d’opter pour la musique qu’ils préfèrent, le folk bluegrass, un style de musique country très rythmée, à base de banjo et de violon.
Les deux hommes prennent des cours de chant et choisissent leur instrument de prédilection : la guitare sèche pour Hilts et le violoncelle pour Kenyon. Ils sont rejoints par Colton Crawford, un habile joueur de banjo et par le grand Scott Pringle, lui-même auteur-compositeur-interprète, qui apporte au groupe sa voix et sa mandoline. Les quatre hommes viennent d’univers musicaux différents, mais se rejoignent pour apporter du sang neuf au bluegrass.
Leurs premiers enregistrements sont publiés en 2013 sous la forme d’un cinq titres autoproduit et intitulé « The Ocean Went Mad And We Were To Blame » dans lequel figurent, déjà, deux classiques du groupe, « Banjo Odyssey » et « Honey You ».
Un an plus tard, paraît leur premier vrai album, « Good Company » (DevilDuck Records) où parmi les treize titres figure le premier véritable tube du groupe « In Hell I’ll Be In Good Company ». Le clip déposé sur YouTube fait un carton en termes de vues et permet d’identifier le groupe, ses visages et son look immuable.
En 2015, le banjoïste Colton Crawford quitte le groupe, remplacé par la tout aussi brillante Eliza Mary Doyle. Un joueur de cello, Erik Mehlsen, renforce le quatuor. Avec son nouveau line-up, le quatuor devenu quintette publie en 2016 son deuxième album « Illusion & Doubt » (DevilDuck Records) sur lequel on retrouve le titre « Boots ».
En 2018, avec le retour de Colton Crawford au banjo, le groupe retrouve sa formation initiale et publie en 2019 son troisième album « Sugar & Joy » (Six Shooter Records) où se distinguent les morceaux « Diamond Ring » et « Broken Cowboy ».
Tout récemment, en 2021, a été publié un album live « Served Live » (Six Shooter Records) pour rappeler à quel point le groupe donne de brillants concerts. Cet album est un excellent palliatif en attendant de pouvoir découvrir The Dead South sur scène. Si le virus et ses variants nous laissent enfin tranquilles.
À propos de l'auteur, Richard Coudrais
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